Sony Xperia Z3 Compact
Les plus Autonome, performant, capteur photo de très bonne facture
Les moins Finitions peu inspirées, design qui commence à vieillir, livré sans écouteurs.
Sommaire On le sait, Sony décline ses flagships en versions "Compact" en ne touchant que peu aux caractéristiques techniques, souvent pour le mieux. Le japonais y arrive-t-il encore une fois avec le Xperia Z3 Compact ?
C’est devenu un grand classique de la part des fabricants de smartphone : décliner ses modèles phares dans des versions de plus petites tailles. Samsung a été le premier à le faire avec son (médiocre) Galaxy S3 Mini puis LG et Sony lui ont emboîté le pas.
Il est donc bien logique que conjointement à l’annonce de son Xperia Z3 de 5,2 pouces lors de l’IFA 2014, la marque ait dévoilé le Xperia Z3 Compact, la déclinaison 4,6 pouces de son vaisseau amiral. Et non, il n’est pas le successeur du Z2 compact, qui n’est en fait jamais sorti. Sony a préféré opter pour un Xperia A2 - paru en mai dernier - à la place, mais qui n’a été disponible qu’au Japon.
En d’autres termes, dans nos contrées, le Z3 Compact succède au Z1 Compact, présenté à l’occasion du MWC 2014 en même temps que le Xperia... Z2. C’est un peu déroutant, mais en réalité cela permet à la marque d’aligner les dominations entre le flagship et la version compacte. C’est mieux pour le marketing et les clients potentiels n’auront plus l’impression d’acheter un téléphone qui a une génération de retard.
L'étape est particulièrement nécessaire pour Sony car - contrairement à ses concurrents - la marque nippone a pris l’habitude de ne pas (presque pas) revoir à la baisse les caractéristiques techniques des ses petits modèles par rapport aux flagships. Il suffit de comparer les deux fiches techniques pour s’en rendre compte : on retrouve par exemple le véloce Snapdragon 801 ou encore le capteur photo 20,7 mpx. C’est alléchant, mais le Z3 compact, mais est-il pour autant purement et simplement un Z3 avec 0,6 pouces de moins ? Réponse dans ce test.
Troc pour du plastoc
À première vue, nous avons une copie conforme de du grand frère. Le design est ce qu’il est, et il fait avouer que les changements restent assez discrets depuis le Xperia Z1 et il commence à vieillir légèrement. On pourra donc encore une fois reprocher à la marque un certain manque d’audace, il faut toutefois apprécier la discrétion de la machine, surtout en noir. Une sobriété bienvenue à l’or on n’hésite à proposer des téléphones dorés.
Une fois en main on note quelques différences un peu plus gênantes, notamment au niveau des tranches qui ne sont plus en aluminium mais dans un plastique rigide un peu moins premium. Le sentiment de qualité perçue est donc légèrement inférieur à celui procuré par le Z3 « tout court ». La face arrière demeure en verre, c’est désormais la marque de fabrique Sony et c’est toujours aussi agréable.
Fort de son écran 4,6 pouces, le Z3 compact porte assez bien son nom. Ses mensurations de 127.3 x 64.9 x 8.6 mm permettent de l’utiliser à une main sans trop de contorsions. Tant mieux car à caractéristiques égales et à tarif proche, c’est bien le critère déterminant lors de l’achat. Reste qu’avec 8,6 mm d’épaisseur le smartphone est assez épais, ce qui lui donne malgré tout un côté massif dont on aurait aimé se passer. Paradoxalement, la version compacte est plus épaisse que le grand frère de 1,3 mm. Elle est en revanche plus légère, avec 129 grammes contre 152. L’objet pèse donc exactement le même poids que l’iPhone 6.
Ces pixels que je ne saurais voir
Pas besoin d’avoir du Full HD sur 4,6 pouces, nous trouvons donc un écran IPS « HD Ready » soit 1280 x 720, cela donne une densité avoisinant les 319 pixels par pouce. C’est un peu moins que sur le vaisseau amiral, mais cela n’en reste pas moins largement suffisant pour obtenir un affichage précis et ne pas distinguer les pixels.
L’affichage profite également de la technologie « triluminos » (censée offrir une palette de couleurs plus large) de Sony et du moteur X-Reality, choses héritées des téléviseurs Bravia pour un résultat qui flatte franchement la rétine, des angles de vision au rendu des couleurs, en passant par des noirs profonds. Aucun problème à ce niveau, tout comme pour la luminosité. Notons toutefois que le réglage automatique semble souvent un peu trop sombre.
Performances mieux maîtrisées
Comme nous le disions en introduction, le Z3 Compact hérite du Snapdragon 801 du vaisseau amiral, il est toujours accompagné par de l’Adreno 330 pour la partie graphique. Dans le détail, il s’agit du MSM8974AC, un SoC quad-core cadencé à 2,5 GHz, qui n’a plus vraiment à faire ses preuves. Le processeur est épaulé par 2 Go de RAM, 3 Go est devenu plus ou moins standards ces derniers mois, mais cela ne pose pas de problème à l’utilisation.
Feature Phone autonome
Le bilan est également avantageux sur l’autonomie. Avec une batterie de 2600 mAh, le Z3 compact tient sans aucun problème durant une journée d’utilisation, grâce à son écran logiquement moins gourmand. Avec une utilisation économe, les deux jours loin d’une prise seront atteints. On pourrait même pousser le vice un peu plus loin en activant les options d’économie d’énergie de Sony : les mode Stamina et ultra Stamina, qui désactivent des fonctions « non essentielles » du smartphone.
Le premier se contentera de désactiver des fonctions telles que les notifications push par exemple, le second transformera le smartphone en quasi feature phone : appels, messages, Radio FM, contacts, photo.... et c’est à peu près tout. Ces deux modes devraient permettre en pratique de ne jamais se retrouver avec un téléphone éteint faute de batterie et ne pas rater d’appels, même si l’on aura alors plus vraiment un smartphone avec soi.
Capteur polyvalent
Sony conserve son capteur 20,7 Mpx pour des photos d’une définition de 5248 х 3936. Cela servira principalement à ne pas trop perdre en qualité en utilisant le zoom numérique x8. Sony propose en tout cas ici un capteur de très bonne facture pour des clichés que l’on pourra fièrement exposer sur Facebook. Le rendu est très bon en extérieur. Une réserve tout de même, le mode HDR peut être un peu capricieux, et il arrivera que certains clichés aient des couleurs légèrement dénaturées.
En intérieur le résultat est également globalement positif, le grain n'apparaît pas trop vite, attention toutefois au flash qui aura tendance à donner une image légèrement bleueté, Sony n'a toujours pas implémenter de flash LED de température différente pour limiter cet effet. La sensibilité à 12800 ISO est toujours là, et amène évidemment du bruit, on préférera donc toujours garder un peu de lumière.
Notons également la possibilité de filmer en UDH à 30 ips, Full HD à 60 ips et enfin en 720p à 120 ips pour faire des ralentis. Le capteur frontal de 2,2 mpx ne cède pas à la mode du "special selfie". Rien d’extraordinaire donc mais suffisant pour la visio-conférence.
Une absence d'écouteurs remarquée
Rien d’extraordinaire au niveau du son, les haut-parleurs seront utiles pour regarder des vidéos sur YouTube, on s’en dispensera pour la musique. En dépit des nombreuses technologies utilisées par Sony, il n'est toujours pas possible de transformer son téléphone en Ghetto Blaster, même si l'on a déjà vu bien pire sur un smartphone.
À ce sujet, Sony a décidé de ne pas livrer d’écouteurs dans la boîte, il faudra donc s’équiper par ses propres moyens. Cela sonne un peu comme des économies de bout de chandelles. Cela semble d’autant plus incohérent que Sony a consenti à un effort marketing colossal pour promouvoir les écouteurs livrés avec le Xperia Z2 qui avaient notamment la particularité de proposer une réduction de bruit active. Ces efforts semblent aujourd’hui bien vains.
Le prix à payer
Assurément et en dépit de quelques défauts, Sony arrive à proposer un téléphone 4,6 pouces avec des nombreux atouts, et se positionne sur segment haut de gamme de « petite » taille qui n’a en réalité pas beaucoup de concurrents si l’on met de côté Apple. Il faudra en revanche évidemment y mettre le prix : 499 euros en version 16 Go... sans écouteurs. C’est le prix à payer pour un téléphone haut de gamme qui va toutefois, il faut reconnaître, pêcher sur le point du design, notamment aux côtés d’un Galaxy Alpha qui proposera des finitions supérieures.
La question mérite donc d’être posée, mais il faut rappeler que le Z3 Compact à beaucoup d'avantages, ne serait-ce que sa certification IP68. Ajoutons enfin que le choix sera nettement plus simple pour les possesseurs de Playstation 4 qui pourront profiter de la prise en charge du Remote Play et jouer à la console sur son écran de smartphone. Cela peut dépanner. Ce Z3 compact, s'il n'est pas une copie-conforme de son grand frère, il en reprend les principaux avantage et reste un terminal de choix sur le segment 4,6 pouces. C'est sans doute le porte-monnaie qui décidera en définitive.
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